Salon Food in Sud Marseille – Battle entre les chefs Gourméditerrannée et les toques blanches Lyonnaises

Food’in Sud c’est le salon méditerranéen de la restauration qui se déroule sur 3 jours, depuis hier Dimanche 24 Janvier jusqu’à demain mardi 26 Janvier.

J’ai eu la chance de m’y rendre hier, et même si la majorité des exposants s’adressent particulièrement à un public de professionnels de la restauration, j’ai pris plaisir à découvrir des enseignes, des produits et des machines que les pros s’arrachent pour proposer de la cuisine toujours plus inventive et de qualité.

J’ai eu un gros coup de coeur pour le stand de « Freezrolls – la glace autrement » qui propose des machines à glaces artisanales  originales, dont la technique est née en Thaïlande.

« Les machines à glace professionnelles FreezeRolls sont entièrement fabriquées en France.

Sur une base neutre au lait ou à la crème, composez votre glace salée ou sucrée avec des produits frais et de qualité en moins de 2 minutes.

Sa fabrication unique et originale permet de réaliser des glaces haut de gamme, sur mesure et à la minute sur un plateau givrant.

Avec FreezeRolls, toutes les créations sont possibles : vous n’avez plus qu’à composer, étaler & rouler ! A vous d’imaginer votre Glace autrement… »

En démonstration j’ai pu goûter une version café/spéculoos très savoureuse, ou encore citron menthe avec du sucre pétillant, une explosion en bouche ! 🙂

J’espère que nous trouverons ce type de glace sur Marseille prochainement car je suis sûre que ça ferait carton ! 

Puis un autre coup de coeur : les pains de « Pain Petifour – Le pain des chefs », fournisseurs auprès de grands chefs, j’ai pu goûter à leur créations très originales et ce fut le coup de coeur.

Leur gamme de petits pains surnommée « Pain Pop Art » avec des petits pains noirs à l’encre de seiche (aucun goût, juste pour la couleur noire) relevés aux 4 poivres, à la lavande et betterave pour la couleur rose, au citron et zestes, aux cranberries, au cacao, au maïs croquant, à la moutarde à l’ancienne, à la piperade et piment doux, au grana padano ou encore aux algues japonaises Wakame.

Je suis repartie avec un sachet plein de petits pains que je continue de découvrir en ce moment même, le bonheur ! 😉

De nombreuses focaccia me faisaient également de l’oeil (nature, à l’italienne, à l’ail et basilic ou encore à la truffe.

De jolis buns à burgers, ici encore le choix est impressionnant : à la truffe (j’ai goûté c’est très subtil, bien dosé pour que la truffe ne prenne pas le dessus), buns noirs aux 4 poivres, aux épices, au citron et zestes, au piment doux… J’adorerais pouvoir me fournir chez eux à titre particulier !! :3

Bien sûr brioches et autres pains de toutes sortes sont proposés.

Et mention spéciale pour les petits pains coeurs, avec logo ou non. Trop mignon ! ^_^

Puis je découvre pas mal de stands de démonstrations, à gauche de l’entrée du salon se déroule les 9ème championnats de France du Café, avec des concours de dégustations de café, des démonstrations de Barista dont aujourd’hui une présentation de « Latte Art » entre 12h30 et 15h qui consiste à faire des dessins avec de la mousse de lait sur les cafés. C’est quelque chose que j’affectionne particulièrement et j’espère pouvoir m’y rendre cet après midi ! 🙂

Puis plus loin se trouve le stand nommé « L’Agora » plusieurs chefs y font des démonstrations dont Maroun Chedid, chef libanais récompensé en 2013 par les Toques blanches du monde qui l’ont désigné ‘Chef de l’année à l’international’, parrain du salon Food’in Sud 2016 avec Gérald Passédat l’emblématique chef étoilé du Petit Nice et qui est pour la seconde fois parrain du salon.

J’ai aussi enfin eu l’occasion de rencontrer le chef japonais Ippei Uemura du restaurant japonais Tabi No Yume qui se trouve à Mazargues et où je dois absolument m’y rendre. Ce grand passionné a fait une démonstration au salon de sa technique incroyable pour avoir un meilleur poisson : on l’endort. Pour cela il utilise une sorte de sonde pour l’endormir avant de le tuer pour le cuisiner.

Je n’étais malheureusement pas sur le stand lorsqu’il a fait cette démonstration, mais j’ai quand même pris un cliché de lui lorsqu’il aidait les chefs à dresser les petites assiettes de dégustation avec le poisson qu’il a endormi juste avant que les chefs ne le cuisine.

Ippei Uemura est absolument adorable et j’espère pouvoir me rendre dans son restaurant bien rapidement. Nous avons bien sûr discuté du Japon où il se rend régulièrement pour se former toujours plus et ramener du boeuf Ishigaki, une sorte de boeuf de Kobe.

Revenons au plat réalisé sur le salon : du thon mi cuit avec du foie gras poêlé dans une sauce aux agrumes.. Un pur délice que j’ai savouré avec délectation.

Puis je déambule jusqu’au fond du grand hangar où se trouve le grand plateau nommé « La Place des Chefs du Sud » et où l’on peut assister à des démonstrations des plus grands chefs de passage.

Un peu comme un grand plateau télé à la Top Chef avec une large tribune où s’asseoir pour admirer leur travail.

La grande estrade face à la tribune est aménagée de plusieurs plans de travail avec des fours un peu partout et des équipements de pros.

Des thèmes sont imposés et les chefs ont un temps imparti pour nous proposer leurs assiettes qui sont ensuite exposées sur une grande table face à nous. Chacun peut ensuite se lever et prendre en photo leurs oeuvres. Chose que je n’ai pas hésité à faire.

Voici leurs oeuvres, malheureusement j’étais venu après plusieurs démonstrations et je serais donc incapable de vous donner le détail de leurs compositions ni de quels chefs sont tirées ces assiettes.

Mais le spectacle des yeux suffit à nous faire plaisir (et envie !)

Je suis venue à la fin d’une de ces démonstrations et quelques petites assiettes étaient distribuées au public.

J’étais en charmante compagnie de la rédactrice et photographe culinaire du blog « Quatre saisons au Jardin » qui a bien voulu me tenir ma petite assiette pour l’immortaliser en photo. Un tataki de thon avec une sorte de taboulé composé de parmesan et de zestes d’agrumes, une explosion de saveurs en bouche.

Puis arrive le moment tant attendu : la battle amicale des Toques Blanches Lyonnaises face aux chefs Marseillais de l’association Gourméditerranée.

Les chefs des Toques Blanches Lyonnaises

Cette battle a eu lieu l’année dernière pour la première fois entre ces deux partis, mais c’était dans la ville de Lyon que ça se passait plus précisément au Sirha.

Et ce sont les Marseillais qui avaient remportés la battle.

Cette année ce sont les Lyonnais qui se sont déplacés jusqu’à Marseille.

Une grande table est dressée avec tous les jurys qui décideront des gagnants de cette battle amicale.

Dans ce grand Jury était présent le chef Michel Sarran qui a été connu du grand public en étant membre du Jury Top Chef.

Mais aussi notre cher grand chef Marseillais Gérald Passédat.

Le but de cette battle : 12 chefs s’affrontent, 6 de chaque côté, 3 binômes soit deux chefs pour une entrée, deux chefs pour un plat et deux chefs pour un dessert. Chaque binôme a 40 minutes pour présenter leur création.

Bien sûr la majorité des éléments sont déjà prêts sinon ce serait trop long de tout faire de A à Z.

Et comme par hasard je me suis trouvée placée devant le plan de travail des chefs Marseillais pour le… dessert !! Youpi ma partie préférée dans un repas ! 😉

Et surtout j’étais encore plus heureuse car le binôme était composé de mon chouchou des pâtissiers Marseillais : Clément Higgins alias le Bricoleur de Douceur, et de Yannis Lisseri chef du restaurant Le Péron sur la corniche.

Mon chouchou Clément Higgins qui se met en place

Chaque partie avait un « coach », Lionel Lévy était celui des Marseillais bien sûr ! 😉

En fait les différentes démonstrations attaquaient au fur et à mesure avec environ 10mn d’écart, d’abord les entrées, puis les plats pour enfin finir avec les desserts.

L’entrée des chefs Marseillais sous les yeux attentifs de notre chef et jury Gérald Passédat.

Ce qui laissait au Jury le temps de goûter à tout sans trop grande intervalle, c’était vraiment tout bien goupillé.

Nos chefs Marseillais pour la partie « Plat »

Les photographes étaient tout le long sur le plateau pour filmer les chefs en action ou les prendre en photo.

Du coup de temps en temps je pouvais me lever pour en faire de même, c’était super chouette de les approcher de si près et de les voir travailler sous nos yeux.

Tout se déroulait dans la bonne humeur même si la tension était quelque peu palpable comme dans toute compétition.

Les chefs Marseillais de la partie « Dessert » avec leur coach Lionel Lévy

Mais les petites phrases taquines entre les deux camps étaient fréquentes, ça animait bien le show ! 😉

Entrée de nos chefs Marseillais, magnifique !

Plat des chefs Lyonnais, du grand art !

Lorsque chaque assiette était déposée sur la table du Jury, tout le monde se levait pour tenter de les prendre en photo.

Le temps est compté, les assiettes se dressent vite mais de manière minutieuse.

Plat de nos chefs Marseillais

Suite du plat de nos chefs Marseillais

La dernière partie des desserts est suivie de très près, les chefs Marseillais ont un souci avec leur robot pâtissier qui mélange leur crème de manière trop lente, ni une ni deux, leur coach Lionel Lévy en rapporte un autre, mais ironie du sort la machine ne veut pas s’allumer ! On perd de précieuses minutes mais OUF le robot finit par marcher.

Les deux chefs Marseillais pour la partie dessert s’activent.

Du côté des Lyonnais l’allure est aussi rythmée et les desserts qui se montent deviennent de vrais bijoux. On en a pleins les yeux !!! :3
Bien sûr je suis de plus près mon chouchou Clément. Il semble quand même assez stressé, c’est vrai que ce genre de démonstrations c’est assez nouveau pour lui, mais il s’en sort vraiment super bien… bah comme un chef quoi ! 😉 

Les Lyonnais livrent une assiette vraiment prestigieuse avec feuille d’or et sphère verte brillante. C’est de l’art.

Mais chez les Marseillais les assiettes finissent d’être dressées également et c’est également très raffiné.

Le dessert des Marseillais est un Colombier, typique de notre région habituellement à base d’amandes et de melon, couvert de sucre, coloré généreusement et parfumé au kirsch abritant une colombe.

Ici il est revisité en finger, avec une base de gâteau aux noisettes à la place des amandes, une crème aux agrumes avec des noisettes caramélisées et parsemé de zestes et suprêmes d’agrumes.

Dernières finitions : de la poudre d’or,

et la petite Colombe bien sûr !

L’animatrice Anne Limbour nous fait suivre les différentes actions de manière très bien rythmée, sa voix nous a bercé toute la journée sur la Place des chefs du Sud pour nous expliquer toutes les démonstrations des chefs du matin au soir. Chapeau Anne Limbour ! Les assiettes ont toutes été dégustées, place à la délibération.. 

Ce sont les Lyonnais qui ont gagnés cette année cette battle amicale, peut être un peu de fairplay suite à la victoire des Marseillais l’année dernière sur les terres Lyonnaises ?

Peu importe tous les chefs étaient vainqueurs ce soir là après de telles prestations.

Et belle surprise, nos pâtissiers Marseillais se sont vus décernés le titre de meilleur dessert.

Bravo à eux !

Une très belle journée de haute gastronomie pour un moment de partage et de convivialité. 🙂