Evénement Gourméditerranée – Domaine viticole Château de Beaupré – Saint Cannat
Hier fut une journée splendide, les cigales chantent au petit matin, un beau ciel bleu s’affiche fièrement et un soleil de plomb dès ses premiers rayons.
J’ai eu la chance d’être invitée par mon cher ami Ezechiel Zérah qui s’occupe de toute la communication de l’association Gourméditerranée et de ses évènements partenaires, dont celui d’hier avec le Château de Beaupré, un domaine viticole à Saint-Cannat près d’Aix en Provence.
Cet événement a déjà eu lieu l’année dernière avec d’autres chefs de Gourméditerranée. Cette année c’était donc la deuxième édition. 🙂
J’avais rendez-vous à l’InterContinental à 8h45 tapante, heureusement j’avais quelques minutes d’avance car il était déjà prêt au départ, avec le grand chef étoilé de l’InterContinental : Lionel Lévy !
J’étais ravie de le rencontrer, et d’avoir le privilège de partager sa voiture.
Lionel Lévy nous a donc conduit au Château de Beaupré.
Arrivés sur place je me rend compte de la splendeur du Château et du domaine.
Des chapeaux en paille étaient distribués pour tous les invités ce qui était bien pratique vu le soleil qui cognait sur le parcours.
A l’entrée du Château, ça sent la Provence.
Les cigales chantent, le cadre est tellement beau et agréable !
7 chefs de Gourméditerranée étaient attendus :
- Lionel Lévy (Alcyone InterContinental Marseille – 1* Michelin)
- Georgiana Viou (Chez Georgiana – Marseille)
- Vincent Poëtte (Le Malthazar – Marseille)
- Jean-Christophe Ugo (NJ Café – Saint Victoret)
- Sylvain Robert (L’Aromat – Marseille)
- Franck Paté (La Poule Noire – Marseille)
- Nicolas Muller (La Table du Fort – Marseille)
Un parcours de 3km au cœur du Château et des vignes avec 6 stands installés, 1 pour chaque chef (sauf Jean-Christophe Ugo et Nicolas Muller qui étaient ensemble sur un stand).
Bien sûr un accord met et vin est prévu à chacun d’entre eux.
Lionel Lévy est le troisième stand du parcours.
J’ai assisté à leur mise en place et fais connaissance avec Lionel Lévy qui est d’une grande sympathie et d’une extrême simplicité malgré son statut.
J’avais l’impression d’être en mode VIP en faisant partie des coulisses.
Un de ses commis, Yoan, était sur place.
J’ai rencontré Phanette et Maxime qui font partie de la famille Double qui détient le Château de Beaupré depuis 1854.
Phanette s’occupe de toute leur organisation et Maxime de l’import-export de leurs vins.
Anne Garabédian, chroniqueuse culinaire chez France Bleu Provence était également sur place, tout le monde se connait bien, on discute gaiement, c’était très agréable de partager ce moment.Ce qui était sympa, c’est qu’à chaque stand il était possible de prendre une carte postale qui met en avant un endroit du domaine et qui explique au dos le vin et le met du chef en accord, tout est bien expliqué.
Nous avons fait le parcours 3 fois, une première pour rencontrer les chefs en pleine préparation de leur stand, Ezechiel prenait le temps de papoter avec chacun d’entre eux, de bonnes conversations, c’était super agréable.
Puis à notre second tour, nous avons commencé la dégustation (pour mon plus grand plaisir !!! 😀 )
Le début du parcours longeait un grand champ de blé qui menait au premier stand.
1- Stand de Vincent Poëtte du restaurant Le Malthazar à Marseille
Je tiens à vous mettre en photos les cartes postales que j’ai récupérées car tous les détails concernant les vins et les mets sont bien expliqués.
Vincent Poëtte était placé au milieu des vignes en plein cagnard comme on dit chez nous ! 🙂
Heureusement une tente nous protégeait du soleil.
Son met : La sardine dans tous ses états, escabèche solidifiée, petits légumes croquants.
J’ai trouvé ça dommage de retrouver des timbales opaques. Le produit n’était pas assez mis en valeur. Des verrines transparentes auraient été plus judicieuses visuellement parlant.
Les différences de textures étaient intéressantes. L’escabèche tout au fond était fraîche et gélifiée, la sardine sous forme de rillettes, les légumes croquants très agréables sous la dent, et les lamelles de navet Daikon (navet japonais) relevaient bien le tout.
Le vin blanc en accord était servi bien frais. Je ne suis pas une grande connaisseuse en vin, mais le côté sec se mariait très bien avec le met de M. Poëtte.
Nous parcourons les vignes, des petites flèches nous indiquaient le parcours.
2- Stand de Jean-Christophe Ugo du restaurant NJ Café à Saint Victoret et Nicolas Muller du restaurant La Table du Fort à Marseille.
Les deux chefs travaillaient ensemble et nous ont proposé un met que j’ai beaucoup apprécié : Un cannelloni de bœuf à la brousse dans une aubergine, tomates ananas et vinaigrette au pistou (et chips maison)
ça me faisait penser à des makis.
Le dressage judicieux, la petite vinaigrette sur le dessus, c’était joli.
Au final la présentation reste assez graphique, en bref c’est propre et j’aime ça ! 😀
La tomate ananas me fait penser à de la tomate chair de bœuf, très goûteuse. Je n’en avait jamais mangé !
Les légumes du soleil sont mes légumes préférés donc j’étais servie ! 🙂
Le vin rouge en accord était très agréable en bouche.
Puis direction le stand 3 :
3- Stand de Lionel Levy du restaurant l’Alcyone de l’Intercontinental (1 étoile Michelin)
Le monde était au rendez-vous sur ce stand, encore plus qu’ailleurs !
La présentation en petit bocaux en plastiques était jolie et pratique.
Des petits pains étaient proposés à chaque stand, ils venaient du Fournil Notre Dame qui travaille avec plusieurs restaurant de Gourméditerrannée. 🙂
Le met de Lionel Lévy fut sans hésiter mon préféré !
Mi cuit de bœuf au soja, gnocchis rafraîchis au citron.
Vu que les gnocchis avaient été préparés à l’avance, il avaient refroidis et automatiquement il avaient durcis. En terme de souplesse et moelleux du gnocchi, ça aurait été meilleur s’il avaient été dégustés juste après cuisson.
Mais l’assaisonnement était splendide et la cuisson du bœuf à la plancha parfaite ! Bien grillé à l’extérieur et cru à l’intérieur. Le jus de la viande qui avait travaillée dans une excellente marinade venait lier le tout. C’était vraiment exquis.
Le vin rosé était servi très frais, moi qui aime le rosé j’étais conquise.
Puis direction le stand numéro 4 !
4- Stand de Sylvain Robert du restaurant l’Aromat à Marseille.
Cette cloche m’intriguait, j’ai su que le merlu allait être cuit à la plancha puis fumé aux aiguilles de pins de Beaupré sous cloche. Un beau spectacle assuré, très bonne idée ! 😀
Le chef et son commis préparait sous nos yeux les mets.
Sylvain Robert s’affairait aux quenelles de ricotta aux courgettes pendant que son commis faisait cuire les morceaux de Merlu à la plancha.
Une fois le merlu cuit comme il faut, hop on brûle les aiguilles de pins au chalumeau et on y dépose ensuite le merlu puis on referme la cloche.
Une fois la sauce déposée, le cookie aux olives noires et le merlu par dessus on peut se servir ! 😀
Les portions sont très généreuses, qu’est ce que ça fat plaisir !
J’ai récupéré mon verre de vin et nous avons marchés jusqu’à la terrasse de la maison de Maxime Double pour déguster tout ça.
Maxime Double possède au sein du Domaine, une magnifique bastide qui donne sur les vignes…
…et sur sa piscine à débordement ! La vue était magnifique.
J’aimais bien le petit olivier façon Bonsaï. 🙂
Nous étions tentés de nous arrêter et nous baigner dans la piscine, mais nous avons continué notre route vers le 5ème stand.
5- Stand de Franck Paté du restaurant La Poule Noire à Marseille (cliquez sur le nom pour découvrir mon article sur ce restaurant)
Nous arrivions en fin de parcours, il y avait pas mal de monde.
J’ai apprécié le met de Franck Paté puisqu’il est composé d’ingrédients que j’ai l’habitude de manger :
Tartine de chèvre aux figues, roquette et poudre de noisette sur un pain foccacia au levain parfumé au thym-citron.
J’aurais préféré que le pain soit aromatisé de manière plus forte, voire même avec des zestes de citron en plus. Mais c’est mon côté « addict » au citron qui parle. 😉
En tous cas c’était bien bon. Et le gaspacho de tomate verte à boire à la paille était hyper frais. Un met parfait pour ces journées chaudes.
A ce stade nous avions fait le tour des mets salés.
Restait plus qu’à découvrir le dernier stand pour le dessert ! 😀
6- Stand de Georgiana Viou du restaurant Chez Georgiana à Marseille.
C’était vraiment l’arrêt de la fin où l’on a envie de rester.
Tout d’abord parce que Georgiana Viou est placée dans la Cave où il fait bien frais, un vrai soulagement après ces 3km de parcours sous un soleil de plomb !
La cave est très belle.
Les plus anciens crus sont conservés ici ! 😮
Et la plus belle est juste au milieu de tout ça avec son amie Axelle.
C’était un véritable bonheur de papoter avec toutes les deux, bonne humeur et rigolade assurée ! 😀
Le dessert de Georgiana était léger, fruité et très frais donc parfait pour clôture cette ballade gourmande.
Nous avons eu droit à des verrines comme un vacherin composées de fraises et fenouil confit dans un sirop, sorbet fraise qui venait du Glacier du Roi (une autre adresse Gourméditerranée dont vous pouvez trouver mon article ici), chantilly de pastis mauresque et meringue au poivre long de Java. Dé-li-cieux !
Ce qui est super avec Georgiana c’est qu’elle est tout le temps Zen. Il faut savoir que chaque chef avait fait 300 mets chacun car près de 300 personnes étaient attendues.
Sauf qu’à la fin tout le monde revenait plusieurs fois chez elle.
Georgiana n’avait plus de fraises, plus de meringues, plus de verrines… Mais ça ne l’a pas empêchée de satisfaire tout le monde en composant des verres de vins vides de fenouil confit, sorbet et chantilly, c’était gouteux même sans les autres composants manquants.
Je dois même avouer que j’en ai profité et me suis resservie 2 fois (ouuuhhh la gourmande !!) Mais c’était tellement réconfortant et frais qu’on avait tous tendance à en redemander !
D’ailleurs ça aurait été intéressant de proposer un dernier stand sucré.
Après 5 mets salés, 2 mets sucrés auraient équilibrés ce parcours. Je ne suis pas la seule à le penser, puisque plusieurs personnes l’ont dit.
En tous cas ce fut une journée délicieuse, dans tous les sens du terme.
Au retour nous sommes rentrés avec Franck Paté du restaurant La Poule Noire qui est aussi très sympa.
Le bidou bien rempli et des étoiles pleins la tête, j’avais tendance à m’assoupir à l’arrière de sa voiture bien confortable.
Vivement les prochains évènements Gourméditerranée, c’est que je commence à m’y habituer !
L’organisation est toujours au top, les chefs super disponibles et accessibles, et une ambiance vraiment conviviale et bon enfant autour de délicieux mets et vins.
La vie, la vraie ! Que demander de plus ? 🙂